Tarifs douaniers et commerce - il est temps pour le Canada de briser la glace

Cela fait une semaine… !

Le revirement de Trump

  • Deux jours après avoir annoncé son intention d’imposer des droits de douane élevés sur les importations canadiennes, l’administration américaine a fait marche arrière
  • Que la décision de faire marche arrière soit due aux menaces de rétorsion tarifaire, à la chute brutale des marchés boursiers ou au renouvellement des engagements en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants reste un mystère
  • Pour obtenir ce sursis, le Canada a promis de mettre en œuvre un plan frontalier de 1,3 milliard de dollars, d’investir 200 millions de dollars supplémentaires dans la lutte contre le crime organisé et la drogue, de nommer un tsar du fentanyl et, enfin, de désigner les cartels de la drogue comme des terroristes.
  • – Il n’est pas certain que ces mesures soient suffisantes

L’incertitude économique persiste

  • Bien que l’application des droits de douane ait été reportée de 30 jours dans l’attente de la capacité du Canada à répondre aux exigences des États-Unis, la menace de leur mise en œuvre potentielle fait des ravages sur la confiance des consommateurs et des entreprises.
  • Plus l’incertitude persiste, plus l’impact potentiel sur l’économie canadienne sera important, car les investisseurs resteront sur la touche et les entreprises auront plus de difficultés à lever des capitaux
  • L’affaiblissement du huard accélérera certaines transactions portant sur des actifs canadiens qui semblent plus attrayants, mais une prime de risque plus élevée pour les entreprises canadiennes pourrait retarder les transactions.

Que veut vraiment Trump ?

  • Les droits de douane proposés vont à l’encontre de décennies de coopération commerciale nord-américaine, à commencer par le pacte automobile entre le Canada et les États-Unis dans les années 1960, l’ALENA dans les années 1990 et enfin la ratification de l’USMCA en 2018 sous le premier mandat de Trump
  • Alors que la première date de révision de l’USMCA est prévue pour 2026, dès le premier jour de son entrée en fonction, M. Trump a ordonné à son administration d’entamer des consultations
  • Nous pouvons nous attendre à ce que la révision de l’accord rouvre des négociations âprement disputées sur les chaînes d’approvisionnement de l’industrie automobile et sur les industries canadiennes du lait et de la volaille soumises à la gestion de l’offre

L’émergence d’un «nationalisme des ressources»

  • La menace de droits de douane américains a incité les chefs d’entreprise et les responsables gouvernementaux à lancer un appel à la construction de nouvelles infrastructures énergétiques afin de réduire la dépendance du Canada à l’égard des États-Unis.
  • – Le ministre canadien des ressources naturelles a reconnu qu’il serait nécessaire d’avancer enfin dans la construction d’un oléoduc est-ouest pour transporter le pétrole et le gaz à travers le pays et contourner les États-Unis.
  • La Colombie-Britannique a désormais pris des mesures pour accélérer l’octroi de permis pour des projets de ressources afin d’éloigner davantage l’économie des ressources de la Colombie-Britannique des États-Unis – y compris Cedar LNG, qui devrait commencer à exporter du gaz naturel liquéfié vers l’Asie à la fin de l’année 2028.
  • La mise en place de cette infrastructure sera confrontée à d’énormes défis logistiques ainsi qu’à des coûts élevés qui nécessiteront d’importants capitaux du secteur privé.

En cas d’urgence, brisez la vitre

  • Le Canada doit aller au-delà des représailles et se tourner vers l’intérieur pour remédier à la baisse de sa compétitivité et à l’atonie de sa productivité.
  • Même si les droits de douane ne sont pas imposés, le Canada reste vulnérable, non seulement sur le plan commercial, mais aussi en matière de défense, de croissance intérieure et de contrôle des frontières.
  • Bien que le Canada ait obtenu un sursis de 30 jours, nous ne devrions pas revenir à notre complaisance antérieure
  • Notre proximité économique et physique avec la plus grande économie du monde a conduit le Canada à ignorer les investissements en matière de sécurité, à ne pas tenir compte des obstacles au commerce intérieur et à négliger les investissements dans l’infrastructure nationale
  • – La productivité du Canada est en chute libre depuis longtemps, alors que celle des États-Unis continue d’augmenter ; par rapport aux autres économies développées, le Canada reste à la traîne en ce qui concerne les investissements dans les machines, les équipements et la propriété intellectuelle.
  • Notre économie a besoin d’une politique publique et d’une fiscalité innovantes qui récompensent la prise de risque intelligente et éliminent les obstacles pour les entrepreneurs.
  • En tant que nation, nous devons répondre à ce «signal d’alarme» ; au cours des cinq derniers jours, nous avons vu le pays devenir plus uni et s’engager en faveur d’un changement significatif – nous devons maintenir cet élan.
  • Même sans la menace des droits de douane, le Canada se trouve à un point critique de son évolution économique et il est temps de briser le verre.

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Clause de non-responsabilité

Theresa Shutt, j’ai préparé ce commentaire pour vous faire part de mes réflexions sur les différentes alternatives d’investissement et les considérations qui peuvent s’appliquer à votre portefeuille. Ce commentaire reflète mes seules opinions et peut ne pas refléter celles de Harbourfront Wealth Management Inc. En exprimant ces opinions, je fais appel à mon meilleur jugement et à mon expérience professionnelle, du point de vue d’une personne qui étudie un large éventail d’investissements. Par conséquent, ce document doit être considéré comme le reflet de mes opinions éclairées plutôt que comme une analyse produite par Harbourfront Wealth Management Inc.